mercredi 25 novembre 2009

Perles


Un blog laissé à l'anbandon ces derniers temps car Le Chef a une vie bien remplie!
Cependant quelques perles du dernier contrôle portant sur les produits de la mer et les produits laitiers :

Définir "crustacé" : cest un animale qui vit dans la mere qui a une carapase qui permet de se défendre en cas d'atack.

Définir "mollusque" : qui n'a aucun soutien et il est tou gluant.

Différence entre le "beurre salé" et le "beurre demi-sel" : la différence c'est que le salé est plus salé que le demi sel.

Citer les 5 critères de fraîcheur du poisson : il doit être frais.


mercredi 11 novembre 2009

Une journée comme les autres!

Nouvelle semaine, nouveaux défis!
La journée de Lundi avait pourtant bien commencé. Un réveil sympathique, un bon café, une douche et hop dans la voiture.
Arrivé au lycée, la matinée s'est articulée entre cours et photocopies. Un rendez-vous à midi avec mon chef des travaux, une petite clope et reprise des cours à 12h30... Les journées du Chef sont très condensées!
Le cours de 15h a fait basculé mon humeur joviale. Le Chef entame une nouvelle séquence avec une classe de bac pro alimentation/boucher. Cette séquence est essentielle puisqu'elle porte sur les viandes et durera 16h (8 semaines). Après le lancement de la séance de cours et après avoir exposé un jolie plan des semaines à venir, Le Chef demande :
« Pouvez vous me citer les différentes familles de viande? »
« Oui, MMOOOIII!! »
« Oui, très bien, nous t'écoutons G. »
« Alors on a les animaux de boucherie, les volailles, les gibiers... et ... euh... Les viandes mortes!
Un long silence...
« Les viandes mortes? C'est à dire? »
(histoire de lui laisser une chance!)
« Ben oui les viandes mortes qu'on ramasse au bord des routes! Pff, il connait rien le prof »


Bien évidemment l'histoire n'en ai pas restée là!
Il a tenu tout un laïus en expliquant que certains commerçants vendraient sous leurs étals des gibiers ramassés au bord des routes, à des prix défiant toute concurrence!
Voyant Le Chef très étonné et légèrement dubitatif quant à la véracité de ses propos, il enchaine en expliquant qu'ici ils sont pauvre, qu'ils font comme les grand-mères, ils aiguisent leurs sens pour la vie pratique dirons nous! Ce à quoi Le Chef a répondu que ce monologue de 10 minutes dans son cours et qui l'empêche d'avancer sa séance, était sans intérêt. Que ce dont il parlé n'était pas le sens pratique, mais un manque flagrant de savoir vivre bien que cela n'était guère étonnant en le regardant!

Et, magie de la pédagogie : plus un bruit! A savourer sans modération!
Le cours s'est bien fini, le polycopié rempli, et les connaissances transmises.

Mission accomplie (pour aujourd'hui!)

samedi 7 novembre 2009

Le macaron mis a nu...

En ce beau dimanche férié, après deux nuits fort agitées, Le Chef a reçu une demande:

" (Ap)prends moi les macarons".

Il n'en fallait pas plus pour émoustiller la (les?) passion(s) du Chef.
Mais comment fait-on de bons macarons?
Voici une recette à quatre mains qui a fait ses preuves.

L'harmonie du macaron se base sur un plaisir partagé entre la poudre d'amande et le sucre glace, que l'on nomme le tant-pour-tant. Mélangez donc 250g de chaque et mixez les longuement, ce qui vous permettra de jouir comme il vous plaira de votre temps.
Après cette pause bien méritée, fouettez avec ardeur, d'un poignet entraîné, 90g de blanc d'œuf en neige. Onctuosité et légèreté sont de rigueur. Une fois bien monté, y introduire un sirop composé de 250g de sucre et 62g d'eau cuit au petit boulet (118°: attention, ça devient chaud...). Fouettez ardemment et énergiquement jusqu'au complet refroidissement. Attention aux éclaboussures... Vous devez obtenir une meringue lisse et soyeuse, tout en restant très ferme.
Petit conseil du Chef : un léger coup de langue sur le fouet  afin de vérifier la texture, est toujours un plus...
Un bon coup poignet sera à nouveau nécessaire puisque 90g de blanc d'oeufs supplémentaires devront être montés en neige.

Après ces quelques préliminaires, viens le moment de l'assemblage...

Versez dans votre tant-pour-tant vos blancs d'oeufs montés en neige. Allez-y d'une main franche, sans peur de les faire retomber. Une fois le macaronnage achevé, retrouvez toute votre douceur pour introduire la meringue italienne dans votre cul-de-poule. La pâte à macarons est ainsi achevée.

Viens l'heure du dressage...

Fourrez une poche à douilles de cette préparation; La Maryse sera d'une grande aide afin de ne point en perdre une goutte.
Empoignez la poche, enroulez-là autour du doigt et serrez pour faire monter la pression. Lorsque la pâte atteint la pointe, coupez le bout de la poche. Alors d'un geste sûr mais délicat, couchez les macarons sur votre silicone (ou papier sulfurisé).
L'art est dans la constance pour obtenir des macarons ronds, réguliers et joliment dressés.
Laissez reposer 1h durant, à proximité d'une source de chaleur.
Ce qui vous laissera le temps de réaliser une crème de votre choix pour farcir ces merveilles.
Enfournez à 150° pendant 8 minutes.
Dernière étape: Montez les macarons en glissant une crème entre vos deux coques refroidies.

L'heure de la dégustation est enfin arrivée. Debout ou allongé; jour comme nuit; tendu ou reposé, le macaron attise toutes les gourmandises.


Bon appétit... ou autre!

mardi 27 octobre 2009

Métier à risques

 "
Hérault. Attaqué à son domicile, sa famille aspergée d'essence, il parvient à maitriser le braqueur qui succombe dans la bagarre.  
En parvenant à maîtriser son agresseur, qui trouvera la mort dans la bagarre, un professeur âgé de 44 ans, maître de conférences à l'Université Paul-Valéry de Montpellier, a certainement permis d'éviter un véritable carnage familial. Lundi soir vers 23heures, un jeune homme cagoulé, ganté, armé fait irruption dans la maison du professeur où il vit avec sa femme et son enfant de 13 ans, dans le quartier résidentiel De Fontcaude à Juvignac (Hérault). L'agresseur, dont on saura plus tard qu'il s'agit de Saïd, 26 ans, oblige les occupants du pavillon à s'allonger au sol, les asperge d'essence et menace de les faire brûler. C'est alors que l'enseignant se jette sur l'homme pour le désarmer. Dans la bagarre le professeur prend le dessus et c'est l'agresseur qui finit par succomber. « S'il n'intervient pas comme il l'a fait, c'est toute la famille qui est tuée dans des conditions atroces.

Ce jeune homme est arrivé avec une arme, des menottes, de la cordelette, et trois litres d'essence. Ce n'était pas un simple cambriolage. Il n'était pas venu ici par hasard » explique Me Jean Robert Phung l'avocat du professeur. En effet on découvrira rapidement que l'agresseur, par ailleurs trois fois condamné pour violences, pourrait être un de ses anciens étudiants. Il ne s'agirait donc pas d'une tentative de cambriolage, notamment en raison des matériels utilisés par le braqueur (menottes, essence…) mais peut-être bien d'une vengeance. Pourtant, lorsque les enquêteurs ont retiré la cagoule de l'agresseur, le maître de conférence n'a l'a pas reconnu. Mais il semble bien que ce jeune homme ait été l'un de ses étudiants de sociologie en 2008.

« C'est une piste que nous vérifions actuellement. Il était effectivement inscrit comme étudiant de sociologie. Le professeur se souvient d'un étudiant qui était venu le voir dans son bureau pour qu'il lui remonte une note afin de ne pas être éliminé. Il avait refusé mais il ne fait pas la relation avec l'agresseur », indique Georges Gutierrez, le vice-procureur de la république de Montpellier.
"
Article de La Dépêche du 22 Octobre 2009, par Christian Goutorbe. 

Lien ci-dessous, pour visionner une interview de Maitre Phung :

http://www.kewego.fr/video/iLyROoafIgle.html

Même si la légitime défense est privilégiée, les poursuites continuent.
Pour montrer votre soutien, voici un lien menant à une pétition créée par un collègue d'histoire-géographie du professeur en question adressée à M. Zarkozy et M. Chatel :

http://soseducation.com/fichiers/Mis_en_examen_pour_s_etre_defendu.htm


lundi 26 octobre 2009

Histoire de vacances!

L'image des enseignants n'est pas brillante... c'est un fait. On nous reproche une certaine feignantise causée par des horaires hebdomadaires qui paraissent, de l'extérieur, bien maigres, et des vacances scolaires un peu trop étendues.

Mais sait-on réellement d'où viennent ces vacances? Quelles sont leurs origines? De quoi se composent-elle? Tout autant de questions auxquelles Le Chef va tenter d'apporter une réponse!

L'article L. 521-1 du code de l'éducation nous informe qu'une "année scolaire comporte au moins 36 semaines réparties en 5 périodes de travail, de durée comparable, qui sont séparées par 4 périodes de vacance des classes". Ces périodes de vacances sont les suivantes :
Les vacances de la Toussaint qui s'étalent sur une semaine et demi. Elles sont généralement situées à la fin du mois d'Octobre et début du mois de Novembre.
Les vacances de Noël, longues de 2 semaines. Elles englobent les fêtes de Noël et le jour de l'an.
Les vacances d'hiver situées au mois de Février jusqu'à Mars, d'une durée de 15 jours.
Les vacances de Printemps, dernières vacances de l'année, durent 2 semaines.
Quant aux vacances d'été, encore surnommées les "grandes vacances", ne font pas partie des congés scolaires, mais marquent la rupture entre deux années.

A l’origine, les vacances rimaient avec  les principales manifestations religieuses du catholicisme, à l’exception des grandes vacances qui étaient liées aux activités rurales.
Dès 1231, le pape Grégoire II accordait des vacances pour les travaux agricoles. Ces vacances, qui ne devaient pas excéder un mois, portaient le nom  de « vendanges ».  En réalité, chaque établissement appliquait divers systèmes de vacances. L’ensemble des jours de congés scolaires suivait le calendrier des fêtes religieuses chrétiennes. Ces vacances avoisinaient 80 jours annuels. La Révolution et l’Empire édictèrent une réglementation unifiant les congés scolaires sur l’ensemble du territoire français.
Au cours du XIXe siècle, les congés scolaires vont peu à peu grignoter le temps de présence à l’école. C'est en 1800 que les seules vacances  accordées commençaient le 5 août, pour se terminer le 20 septembre. Ces vacances correspondaient à l’aide que les enfants devaient apporter lors des vendanges et de la moisson.  Il  faudra attendre 1860 pour que Napoléon III accorde  5 jours de vacances supplémentaires pour les fêtes de Pâques.
La IIIe République uniformise les congés scolaires des premier et second degrés (écoles, collèges et lycées) par un arrêté en date du 11 février 1939, à savoir, 2 jours à la Toussaint, 10 jours à Noël, de 1 à 4 jours pour Mardi Gras, 2 semaines à Pacques et 1 mois et demi de grandes vacances.
Ces 10 semaines de congés ont été accordées pour exaucer les vœux des populations paysannes. En 1950, environ la moitié de la population française exerçait encore une profession rurale. La moisson et les vendanges s’étalaient d’août à la fin septembre et exigeaient la présence de nombreux bras, dont ceux des adolescents scolarisés.
Cependant, l’instauration des congés payés, grande victoire du mouvement ouvrier de 1936 mené par Léon Blum, bouleverse complètement le calendrier scolaire. A partir de 1955, avec l'aisance économique accompagnant "les 30 glorieuses", de très nombreuses familles salariées partent en vacances dès le 1er Juillet, désorganisant ainsi la fin de l'année scolaire située entre le 1er et le 15 Juillet.
L’école doit suivre le mouvement amorcé. Dès 1960, la rentrée est avancée au 16 septembre et le début des grandes vacances est fixé au 28 juin en 1961.  C’est alors que les grandes vacances atteignent leur maximum, 10 semaines de congé. La population agricole étant encore importante, et la petite paysannerie ayant toujours besoin de l’aide des adolescents, la circulaire fixant le calendrier scolaire de l’année 1960/1961 précise qu'il est prévu  des autorisations d’absences entre les 15 et 30 septembre accordées par l’Inspecteur académique, sur demande des personnes responsables, aux enfants ayant au moins douze ans qui sont occupés aux travaux agricoles dans les départements viticoles compte tenu des travaux de vendanges.
Depuis 1981, les vacances se déchristianisent, les jours de congés liés au Mardi gras, deviennent les vacances d’hiver, celles de Pâques prennent la dénomination de vacances de printemps.
Sous l’impulsion des mouvements pédagogiques qui exigent un rééquilibrage des vacances scolaires, les "grandes vacances" devenues "vacances d'été", vont être amoindries avec l’extinction de la petite paysannerie française, soit 2 semaines de moins au profit des vacances de la Toussaint.
Cette nouvelle répartition suggérée au temps du ministère d’Alain Savary (1981/1984), repris par Jack Lang (1992/1993), tient compte, non seulement de l’intérêt des élèves, de la disparition du travail aux champs des adolescents, mais aussi des intérêts subtilement liés au tourisme. En effet, les mois de juillet et d’août ne peuvent être entamés sans risques de protestation  des corporations professionnelles ayant des activités touristiques d’été, d’où le maintien des 8 semaines de congés en été. En outre, les vacances d’hiver, anciennement liées au Mardi gras, ont permis le développement des stations d’hiver.

Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Le Chef est en vacance, d'où les 30 apparitions du terme!


Dans un séjour paisible, asile de l'étude,
D'où le ciel a pour lui banni l'inquiétude,
Loin d'un monde orageux au charme suborneur,
Heureux le lycéen, s'il connaît son bonheur !

dimanche 25 octobre 2009

Reprise... euh Vacances... euh...

OULALA! Ces dernières semaines furent dures! Une violente grippe a affaiblie Le Chef! Mais le voilà regonflé à bloc!
Malgré l'avis médical, Le Chef a choisi de retourner au travail 2 jours avant les vacances afin de ne pas rester inactif 15 jours de plus.
Conclusion : 7h de retard en technologie culinaire, 3 TP manqués, et plus si affinité! Le Chef a du pain sur la planche! Seul point positif, ce mois de "vacances" (propos de notre chère CPE) lui a permis de s'avancer dans la réalisation de ses cours! Travailler pendant un arrêt maladie... cherchez l'erreur!
Le jour de la reprise a été riche en émotions : des collègues étonnés du retour du Chef encore malade, les élèves tout excités à l'idée de le retrouver (excitation de 10 minutes!) et l'administration cherchant à connaître la maladie... psychose de la grippe A!
Après avoir ouvert son casier débordant, trier les papiers obsolètes, classer les sanctions qui ont eu lieu, et divers papiers administratifs, Le Chef entre dans sa salle de cours pour retrouver ses chers bambins!
- "Au programme de la journée : TECHNO, TECHNO, TECHNO! Il faut rattraper le retard"!
Un élève a fait remarquer que si ils avaient du retard c'était de la faute au Chef... Ni une, ni deux, exclusion, et colle de 8h! L'excitation des retrouvailles fut brève!
Journée classique mais épuisante pour les élèves, comme pour Le Chef d'ailleurs. Une journée de 9h à parler des produits de la mer (poissons, coquillages, mollusques), des produits laitiers (lait, beurre, yaourt, crème) et du service des approvisionnements...
Une petite anecdote tout de même! Malgré la "joie" de retrouver ces petits jeunes et leurs intellects, la réalité a vite fait son come-back!
Le Chef a choisi une accroche particulière pour son cours sur les poissons. Grâce à des cartes de restaurants, les élèves devaient rechercher tout les produits de la mer et les classer par catégorie (poissons, coquillages, crustacés). Sur une carte d'un restaurant japonais, un élève a jugé bon de classer le surimi (bâtonnet de crabe... sans crabe!) dans la catégorie des poissons. Interrogatif, Le Chef lui demande pourquoi? Réponse :
"Bah dans la publicité on le voit qui nage avec les autres poissons dans la mer!" dit il d'un air confiant et hautain.Le Chef lui explique donc que le surimi est composé des chairs de différents poissons ajoutées à divers additifs et autres colorants! Refusant ses torts, il rétorque, "si on ne peut même pas se fier à ce que l'on nous montre à la télé, ça craint. Je dois pas savoir grand chose alors..." (Non sans blague!!)
Image intéressante : imaginez ces petits bâtonnets, nageant, à contre courant, dans la Mer Morte, avec leurs petites têtes et petites nageoires...

Bref, Fin de journée, tête comme un compteur à gaz, maison, dodo!


mardi 29 septembre 2009

Allô Docteur

Depuis la semaine dernière, Le Chef est malade... Et oui, même lui n'est pas à l'abri d'un petit microbe qui passe par là!

La fatigue, les courbatures, les maux de tête, la toux et les crises d'asthme annonçant une future bronchite asthmatique, ont eu raison du Chef : "Allô Docteur..."

Après deux heures d'attente dans une salle au couleur terne, avec une odeur de malades et de médicaments, la consultation commença.

Malgré les rares fois où l'obligation d'aller chez le médecin furent urgente (2 fois en 4 ans...), il se souvint du Chef. Comment l'oublier me direz vous!
Ce fût le début d'une interminable discussion au sujet des habitants, et de leurs progénitures, de cette "fabuleuse" région du Nord. D'insultes en critiques, cette rencontre avec un de ces nordistes totalement objectif sur sa propre région m'a conforté dans le sens où même eux, se rendent compte du manque de culture, de passion, de vie et de chaleur de cette partie de la France justement méconnue!

Au delà de tous ces bons moment (^^), il m'annonça que c'était une vilaine grippe. Une grippe basique, pas celle qui inquiète tout le monde. Cependant les conséquences d'une telle maladie en des moments épidémiques si grave, les médecins ont eu pour consigne de mettre en arrêt maladie les enseignants présentant des symptômes grippaux pour éviter toute contamination des élèves.

Le Chef profite donc de cette semaine pour se reposer, se remettre et reprendre du poil de la bête!

Etre ou ne pas être?


La laïcité désigne, au sens actuel, la séparation du civil et du religieux. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application. Au sens contemporain, elle est le principe d'unité qui rassemble les hommes d'opinions, religions ou de convictions diverses en une même communauté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFcit%C3%A9
Voile, kippa, croix... La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité à l'école interdit aux élèves certaines tenues et signes d'appartenance religieuse.

La loi sur la laïcité à l'école interdit les signes et des tenues dont le port conduit à faire immédiatement reconnaître une appartenance religieuse. C'est le cas, par exemple, du voile islamique, de la kippa ou d'une croix de dimensions manifestement excessives. La loi n'interdit pas les signes religieux discrets, comme une petite croix présentée comme un bijou. Les accessoires et les tenues qui sont portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse (bandana, casquette…) sont également autorisés, à moins que le règlement intérieur de l'école, du collège ou du lycée ne les interdise.
La loi s'applique aux élèves de l'enseignement public scolarisés dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Dans les lycées, elle s'adresse à l'ensemble des élèves, y compris ceux qui étudient dans les filières post-baccalauréat : classes préparatoires aux grandes écoles ; sections de techniciens supérieurs (formation de deux ans, sanctionnée par le brevet de technicien supérieur). En revanche, les candidats qui viennent passer les épreuves d'un examen ou d'un concours dans les locaux des établissements scolaires publics ne sont pas concernés par cette loi.
Lorsqu'un élève se présente avec un signe ou une tenue interdit, le chef d'établissement doit engager immédiatement le dialogue avec lui. Il demandera notamment aux enseignants qui le connaissent de contribuer à résoudre ce problème. Le dialogue doit permettre d'expliquer à l'élève et à ses parents que le respect de la loi n'est pas un renoncement à leurs convictions. Si la discussion n'aboutit pas favorablement, le chef d'établissement saisira le conseil de discipline. Celui-ci sanctionnera l'élève. S'il prononce une décision d'exclusion, l'élève et ses parents rencontreront l'inspecteur d'académie pour examiner les conditions dans lesquelles peut se poursuivre sa scolarité.
La loi ne se borne pas à traiter la question des signes d'appartenance religieuse. Elle rappelle également l'ensemble des règles qui garantissent le respect du principe de laïcité dans les établissements publics. Ainsi, les élèves ne peuvent pas contester le droit d'un professeur d'enseigner certaines matières parce que c'est un homme ou une femme. Ils ne peuvent non plus s'opposer à ce qu'un enseignant n'appartenant pas à leur confession présente tel ou tel fait historique ou religieux. Enfin, ils doivent assister à l'ensemble des cours inscrits à leur emploi du temps, sans avoir la possibilité de refuser les matières (éducation physique et sportive, sciences de la vie et de la Terre) qui leur paraîtraient contraires à leurs convictions.
http://www.dossierfamilial.com/famille/scolarite/laicite-a-l-ecole-les-regles,1193




Une question récurrente est propre au milieu de l'éducation depuis bien longtemps : celle de la laïcité dans les établissements scolaires.
Les quelques informations précédentes résument la définition du terme "Laïcité" et la loi du 15 Mars 2004 portant sur les signes religieux à l'école.
Cependant, une faille existe entre le terme laïcité et la présente loi. Que faire des autres soucis quotidiens qui rentrent dans le cadre de la laïcité mais qui ne sont pas évoqués dans la loi?

Il est important de savoir, avant de rentrer dans le vif du sujet, que le premier cours de l'année scolaire porte sur le savoir vivre, le savoir être et l'esprit d'équipe. Par conséquent, la première mission que Le Chef s'est fixée est d'obtenir une classe unie au sens professionnel du terme.
La semaine dernière, Le Chef a discuté avec une de ses élèves qu'il ne trouve pas intégrée au reste de la classe. Lors d'un cours, Le Chef a constaté qu'elle a été la cible de plusieurs agressions verbales de la part de ses camarades qu'il n'a pas pu entendre. Après identification des élèves en question et avant de procéder à des sanctions, il était nécessaire d'avoir une discussion avec la jeune fille pour obtenir sa version de l'histoire. Le but de cet entretien était d'identifier le problème de cette mauvaise intégration, de trouver des solutions et de les appliquer.
Lors de cette discussion, elle a révélée son homosexualité. Il se trouve que cette jeune fille arborait une tenue plus que masculine avant que Le Chef n'impose sa loi! : jeans, Tee Shirt, baskets, cheveux très courts, piercing à l'arcade... L'opinion du Chef face à ce nouvel élément reste inchangé, ainsi que le traitement qui lui sera accordé. Cependant Le Chef a été très troublé en apprenant ce qui se passait dans sa classe.
Cela fait la seconde année qu'elle subit des remarques et des insultes au sujet de son homosexualité : "sale gouine", "Ne me touche pas, je veux pas être contaminé", sans citer les critiques les plus virulentes...
Les questions qui se posent sont les suivantes : Ces insultes rentrent elles dans le cadre de la loi dites de Laïcité? doit on remonter ce genre d'information pour obtenir des sanctions, sans dévoiler au grand jour le choix de vie privée de cette jeune? Avons nous le droit de sanctionner l'homophobie dans les lycées? Quelles sont les procédures à suivre?
Plus personnellement, Le Chef se demande comment cette adolescente va pouvoir réussir à s'intégrer dans une classe d'homophobe sans qu'elle ne renie son identité et ses choix? Comment peut elle accepter son statut si les autres ne sont pas à ses côtés pour l'aider et lui faire comprendre qu'elle est comme les autres?

Les jeunes sont bien difficiles entre eux, et bien souvent, malheureusement, à l'image de leurs parents. L'envie de changer la mentalité de la jeunesse est une des volontés du Chef mais elle reste totalement utopique. 

mardi 15 septembre 2009

Répondeur téléphonique d'un collège!

http://www.youtube.com/watch?v=SYHSRzKdg4U

Idée de répondeur téléphonique à mettre en place dans un établissement scolaire.

lundi 14 septembre 2009

Pédagogie de la terreur!

Ce jour est marqué par la mise en application de la tenue imposée aux élèves par Le Chef. 
Début de journée, 8h05 : 
-"Bonjour Chef"
-"Bonjour à tous", répondit Le Chef, le regard braqué sur leurs tenues. "Toi, toi, toi, toi, toi et toi... Bureau des CPE! Tenues non conformes. Bonne journée."
Et voila! C'était arrivé. Ils n'avaient pas pris Le Chef au sérieux, et bien VLAM! Assumez les jeunes. 
...
Plus tard dans la journée, le grand moment du prof principal, à savoir, l'élection des délégués. 
Le Chef lit une fiche de poste des délégués indiquant toutes les tâches et obligations qui dépendent de ce poste. Il précise aussi qu'ils ont le droit de voter pour un élève qui ne s'était pas présenté et que si celui -ci était élu, il serait en droit d'accepter ou de refuser la fonction. L'élection se passe dans un débat politico-éducatif plutôt calme. L'heure du dépouillement arrive, ce qui nous conduit tous à la connaissance des résultats. Les deux délégués sont élus par majorité absolue. Cependant, un élève qui n'était pas candidat, a eu un nombre de voie suffisant pour lui permettre d'accéder au rang de suppléant.
Et là, c'est le drame : 
-"Ouai Chef, pourquoi il est suppléant? il est con, il est facho, il sait pas parler. Il est même pas capable de se présenter devant une personne, alors nous défendre et être délégué, vous imaginez même pas! Vas y, trop relou c'te truc."
C'est dur d'accepter que ces jeunes se permettent de rabaisser publiquement un élève qu'ils ont élu, le traiter de tous les noms d'oiseaux exotiques et tout ça en sa présence. 
Une montée de sang est arrivée dans le cerveau du Chef. Les élèves voyant ce qui se passait de l'autre côté du bureau, se calment, mais c'est trop... ça doit sortir : 
-"Mais pour qui vous prenez vous pour parler ainsi d'une personne qui est juste à côté de vous sans le regarder dans les yeux? Où avez vous reçu votre éducation pour faire preuve d'un comportement aussi misérable. Les idiots dans ce cas là, c'est précisément VOUS, vous qui êtes assez stupides pour voter pour lui alors que vous ne souhaitiez visiblement pas le voir élu! Encore un mot plus haut que l'autre et je vous colle tous 10 heures par mois jusqu'à la fin de l'année, pour copier des lignes sur le respect et le savoir être."
Un ange passe...
Les élèves, peu fier de leurs attitudes, se sont présentés en face du Chef à la fin de l'heure pour présenter leurs excuses, ce à quoi il répondit que ce n'était pas à lui de les accepter, mais à leur camarade. 
La morale de ce récit, est qu'il est bon de se sentir craint et respecté face à des jeunes écervelés et en manque d'identité. Le comportement du Chef parfois trop proche ou trop amical de ses anciens élèves, est bien loin. Et c'est tant mieux! 
Ce que Le Chef aime dans ce métier, c'est que l'on en apprend tout les jours, sur la politique, l'éducation, la pédagogie, et surtout, sur le comportement humain.

vendredi 11 septembre 2009

Tenue correcte exigée



Depuis le début de l'année, Le Chef a constaté une déchéance vestimentaire au sein de ses élèves. Il comprend que ces jeunes sont en manque d'identité et se cherche au travers de leur style. Le souci est que le métier qui les attend feront d'eux des stéréotypes du gendre parfait : propre, bien vêtu et soigné. Le Chef a donc décidé d'imposer un dress-code pour les formater dès la racine!
Après de longues recherches, il apparait que la tenue vestimentaire à l'école fait partie des débats importants de l'éducation.
L'opinion du Chef est plutôt partagé.
Le Chef gentil et compréhensif pense que ces jeunes sont dans la période où ils construisent leur identité et que leur tenue reflète les différentes périodes de leur adolescence : les "joggers", les gothiques, les filles qui s'assument! entres autres... Le fait d'imposer une tenue à l'école contribue à brider leur épanouissement.
Le Chef rigoureux et sévère pense qu'ils sont là pour préparer un métier où la présentation est essentielle.  Le prof qui se trouve devant des jeunes affublés d'une tenue d'un goût douteux, est souvent très perplexe à l'idée de les envoyer dans un métier qui leur demande goût, rigueur et sérieux.
Pour répondre à cette question purement pédagogique, quelques recherches ont été nécessaires.
Aux termes de l'article L. 511-1 du code de l'éducation, « les obligations des élèves consistent dans l'accomplissement des tâches inhérentes à leurs études. Elles incluent l'assiduité et le respect des règles de fonctionnement et de la vie collective des établissements ». Ainsi, si les élèves disposent, au sein de l'institution scolaire, d'un certain nombre de libertés (liberté d'information et liberté d'expression), l'exercice de ces libertés ne peut toutefois pas « porter atteinte aux activités d'enseignement » (article L. 511-2 du même code). Respecter le bon déroulement des enseignements, constitue donc une obligation de la part des élèves.
La discipline scolaire impose aux élèves des établissements d'adopter une attitude générale, tant physique que morale, et qui ne perturbe pas le bon déroulement des cours. Le comportement de l'élève se doit d'être en conformité avec ce qui va lui être demandé pendant le cours, y compris sur le plan vestimentaire. Il doit avoir un habillement qui lui permette la pratique de la discipline enseignée. Ainsi, en cours d'éducation physique, l'élève a l'obligation de revêtir une tenue de sport, l'apprentissage de la physique-chimie nécessite le port d'une blouse, et les travaux pratiques de cuisine imposent une tenue de cuisinier... Il s'agit, en premier lieu, d'une question de sécurité pour l'élève, mais pas uniquement. La tenue vestimentaire fait partie intégrante des outils dont il doit se munir pour suivre correctement ses cours, au même titre qu'un cahier, un livre de cours ou une fourniture spéciale, exigé par une matière ou un enseignement.
Le Chef a tranché. Il demande donc une tenue correcte dans l'ensemble des cours.
Voici la missive transmise à l'équipe pédagogique de la classe du Chef :
..."
Chers collègues,
Après le BEP, la plupart des élèves seront sur le marché du travail de la restauration.
Comme vous le savez surement, ce secteur professionnel, comme beaucoup d'ailleurs, est un domaine basé sur le comportement et la tenue qui se doit d'être exemplaire ( hygiène corporelle et tenue vestimentaire irréprochables ). Une bonne présentation est, je pense, à la base de notre métier.
Etant données vos exigences envers la classe et ce que j'ai pû observer, j'ai donc décidé d'imposer une tenue vestimentaire (conforme aux exigences du métier)  pour se présenter dans l'ensemble des cours et ce, pour plusieurs raisons :
Au niveau du lycée et du statut de l'élève :
Le premier devoir de l'élève, c'est celui d'apprendre. Pour lui, suivre une discipline, c'est bien entendu recevoir un enseignement, étudier une matière, découvrir une branche professionnelle. Mais c'est aussi, de façon indissociable, montrer son aptitude à suivre un ensemble de règles, de lois, d'obligations qui lui sont fixées par cette discipline ou cet enseignement.
de plus, le lycée n'est ni le lieu ni l'endroit pour exprimer ses idées politiques, religieuses ou représenter un certain milieu social au travers de ses vêtements (marques racistes ou façon de porter ses habits ) . Ne perdons pas de vue la notion de laïcité et d'égalité à l'école.
Au niveau du marché du travail :
Comme précédemment dit, la restauration est un métier de présentation. Le prétendant à un poste dans une entreprise se doit d'être présentable et en conformité avec le comportement professionnel intrinsèque au secteur qu'il a choisi.
Au début de la section VI du chapitre II du titre II du livre Ier du code du travail, se trouve l'article L.120-2, où il est inséré une sous-section 1 A intitulée : Neutralité vestimentaire des salariés.
Sous couvert de Monsieur le proviseur adjoint et des CPE, je vous demande de ne pas accepter un élève qui ne correspond pas aux critères définis ci dessous:
*Pantalon droit ou jeans simple de couleur foncée (sans trou, ni clou, ni fermeture,à hauteur de taille, tenu par une ceinture).
*Chemise rentrée dans le pantalon, ou polo simple sans aucun signe distinctif (pas de motif).
*Chaussure de ville. Baskets non acceptées.
*Manteau ou veste les plus simples possibles, sans fourrure ou autre signe distinctif.
L'élève se présentant en cours avec une tenue non conforme ne sera pas accepté et recevra une colle de 2h.
A cet effet, un mot a déjà été écrit dans le carnet de liaison, à l'attention des parents, qui ont signé un engagement pour faire respecter cette tenue.
La majeure partie d'entre eux ont , par ailleurs, commencé à se plier à ces règles car ils en comprennent l'intérêt.
Je vous demande donc votre aimable collaboration pour inculquer à nos élèves ces notions vestimentaires; il est dans notre intérêt à tous d'être cohérents et unis dans cette démarche.
Je suis à votre écoute pour d'éventuelles questions.
Bien aimablement.

"...
La tenue reflète souvent le comportement! Affaire à suivre...

jeudi 10 septembre 2009

Analyse...

Réveil difficile. Manque d'une présence chère. Douche froide. Café corsé. 
Mais aujourd'hui Le Chef a donné le premier TP à ses élèves. L'heure était de toute première importance puisque, ne les connaissant pas, il avait besoin de ce premier cours pour se faire une idée sur le profil professionnel des ses jeunes. 
Le bilan n'est pas bien folichon... Beaucoup de traineurs de pattes et autres ventilateurs (ceux qui brassent du vent!) qui ne donne pas forcément envie d'apporter des savoirs dans sa petite sacoche. Cependant quelques élèves motivés et respectueux sont là, bien présent et bien volontaire. Il ne faut donc pas baisser les bras, bien au contraire, motiver les plus récalcitrants et leur donner envie de réussir. Tel est le défi du Chef. 
Mis à part cela, peu de potins, une journée de travail comme il y en a eu et en aura d'autres!
En rentrant, Le Chef a reçu un coup de fil du secrétaire de son ancien lycée pour rendre les clés et autres badges d'accès au lycée... Preuve que le départ en Juin dernier a été des plus attendu! Je rappelle qu'étant en carte scolaire, donc en suppression de poste l'année dernière, la motivation pour rester ici n'était pas bien grande. Ceux à quoi s'ajoute une merveilleuse anecdote personnelle et une vision des vacances plutôt alléchante... Par conséquent, petit crochet par la maison, récupérer tout ce qu'il fallait, puis petite escapade dans l'ancien lycée. 
En arrivant, Le Chef a ressenti une sensation bizarre mais familière. Après analyse, il s'est aperçu que c'était comme une habitude qui lui manquait. Quelque chose qui lui procurait du plaisir. Le Chef se rend compte que son ancien lycée lui manque beaucoup plus qu'il ne le pensait. 
Le plaisir de revoir les collègues, d'avoir un récit des potins, de voir que finalement c'était toujours le Vietnam et Hiroshima réunis, mais que l'ambiance entre collègues de travail (ceux pour qui Le Chef porte une affection particulière), était toujours excellente. Le plaisir a été de courte durée (1h30 environ) puisque chacun devait aller en cours.
Cela a permis au Chef de comprendre qu'il avait réussi à s'intégrer dans une équipe, malgré toutes les pensées négatives qu'il avait et qu'il a toujours sur cette région, et qu'il n'a qu'une envie, c'est d'y retourner avant d'être rapatrié vers le Sud. Le Chef à également compris qu'il n'est par forcément heureux de sa nouvelle affectation, mais que dans sa chute il a tendance à entraîner les autres avec lui, et a leurspourrir la vie. Une exigence qu'il demande envers une personne en particulier en vue d'être rassuré, mais aussi par manque et par sentiment. Le fait d'être loin de l'être aimé n'est pas toujours facile à gérer mais ce n'est pas en faisant ses petites crises que les choses s'amélioreront.
Le Chef se doit de s'adapter, 
Le Chef peut s'adapter, 
Le Chef veut s'adapter.

lundi 7 septembre 2009

Et MERDE!

Le Chef vient de rentrer du travail après une journée de 9h de cours... La fatigue prend le pas sur tout les autres sentiments, bien que quelque chose s'éveille tout au fond.
Malgré l'état d'esprit plus très orienté, Le Chef tient à pousser un coup de gueule! Toi! Toi qui est jeune prof, qui a dû partir au loin pour enseigner. Toi qui te sens seul. Toi qui te sens délaissé. Toi qui te morfonds dans les profondeurs de la dépression... Ce billet est pour toi.
Le Chef sais ce que tu ressens, contrairement à ton entourage qui ne comprend pas ce que tu vis. On ne peut pas leur reprocher... Seul nous, jeunes profs, savons ce qu'il est possible de ressentir au quotidien.
Les gens ne comprennent pas que tu as mis ta vie en suspens, jusqu'au jour où tu reviendras à tes origines, avec tes habitudes, ton quotidien, tes amis, ta famille... Que tu as besoin d'eux, plus que d'habitude car tu as l'impression d'être délaissé et mis à l'écart de leur vie. Que la vie que tu mènes dans ta région professionnelle, ne t'apporte ni bonheur, ni joie, ni même une once de contentement. Que tu dois vivre ça tout seul. Le Chef reconnait que les chances de tomber en dépression sont grandes. Et qu'une seule chose peut te sauver : c'est la présence, même virtuelle, des gens que tu aimes.
Vue de l'extérieur, on nous prends souvent pour des êtres fragiles, qui n'ont aucune envie de s'adapter ou de s'en sortir, que nous ne sommes pas prêt à mettre du notre pour arranger la situation. Mais c'est trop fort. C'est trop lourd à gérer. On ne peut pas.
Alors, on maudit les gens qui ne nous porte pas l'attention que l'on attend, tout en les aimant. On préfère parfois s'isoler pour avoir des pensées négatives et parfois même l'envie de tout plaquer pour avoir une vie normale et ne pas être pris entre sa passion pour les métiers de l'enseignement et notre vie.
Le Chef, ce soir, en rentrant du travail, s'est surprit à des pensées plutôt macabres. Et si le Chef avait un accident? si il était malade? Si il allait tellement mal qu'il serait impossible de faire le moindre signe de vie et dire "houhou je vais vraiment pas bien!"... Que se passerait-il? Finirait il bouffer par des bergers allemands sur un trottoir d'une ville pourrie du Nord?? Seul et en décomposition sans que personne ne s'en souci?
Alors toi, toi qui te sens seul, toi qui te sens délaissé, toi qui te morfonds, je suis avec toi et je te soutient.
Car personne ne peut comprendre...
Car personne ne veut comprendre.

mercredi 2 septembre 2009

Acte 2 : La rentrée des élèves

Etant prof principal cette année, ce matin Le Chef a accueilli ses élèves de 10h à 12h et avoue avoir eu un peu peur de la rencontre. 
Le Chef est allé au point de ralliement de sa classe dans le hall du lycée. Après en avoir difficilement trouvé 7 ou 8, nous voila en partance vers la salle de cours. Après avoir traversé la moitié du lycée (Le Chef a failli s'arrêter ramasser une branche pour faire canne de randonnée...), Le Chef a trouvé tout le reste de ses élèves devant sa classe. 
En slalomant entre des élèves d'autre collègues, Le chef a remarqué de nombreux regards braqués sur lui. Des regards sans méchanceté, mais remplis de curiosité : "Qui c'est lui?", "Il est Prof?", "C'est le nouveau?" Finalement une élève s'est approché de lui, lui demandant s'il était leur prof de cuisine, ce à quoi, il a répondu "oui". L'élève est partie en courant rejoindre ses copines pour leur dire "c'est lui!! c'est lui!! je te l'avais dis", "Wahoooo c'est bien d'avoir un prof jeune"! Plutôt mignon. 
L'effet c'est peu à peu propagé dans la classe jusqu'à obtenir un vacarme infernal que le Chef a stoppé d'un coup de livre sur le bureau! Ça pose l'ambiance. 
Le chef a fait son travail de Prof principal, puis a révélé aux élèves sa façon de travailler et tout ce qu'il n'aimait pas, notamment le bruit inutile. L'heure suivante c'est passée dans un calme plus ou moins prononcé, mais surmontable. Enfin pour finir la matinée, il s'est présenté aux élèves en leur racontant son parcours d'élève et de cuisinier. Le Chef aime raconter son parcours, car c'est une façon de montrer aux élèves ce qu'ils ont la possibilité de faire ou de trouver en lui un modèle de vie professionnelle à poursuivre. C'est également une façon de dire que le Chef à un certain savoir qu'il est prêt à transmettre et à expliquer, à conditions de travailler sérieusement. 
L'année a débuté : Prêt..., Feu, ... Partez!

Acte 1 : Pré-rentrée 2009

Comme dit précédemment, Le Chef est en mesure de carte scolaire mais ne reste pas chez lui à fonctionnariser devant la télé en attendant sa paye (Le Chef rit du statut de TZR mais certains ne choisissent pas cette situation, pas forcément très marrante!). Du coup il a accepté un poste dans un lycée à 1h de la maison.
Hier lors de la pré-rentrée, en arrivant au lycée, Le Chef était un peu stressé et sur les nerfs. La peur de l'inconnu, l'angoisse du statut de nouveau prof, de la situation de part la carte scolaire... 
Son courage entre ses deux mains, il est entré dans le lycée après 4 ou 5 clopes(...) et a été accueilli par l'ensemble des collègues lors de différentes réunions.
La rencontre : 
L'accueil a été très chaleureux par de nombreux nouveaux collègues. La jeunesse attiré par la jeunesse. Le Chef a sympathisé notamment avec son binôme (le prof de service qui travaille avec une moitié de la classe en salle, quand Le Chef est en TP avec l'autre moitié, en cuisine). 
Un autre genre de collègue l'a aussi très bien accueilli, à savoir les profs de 35-40ans. Voyant arrivé Le Chef dans son costume noir, bien coiffé et bien rasé, un troupeau de pré-ménopausée (humour noir mesdames!) s'est jeté sur Le Chef, lui posant plein de questions : "d'où viens tu avec ce bel accent? Tu es marié? Tu as des enfants? Oh mon pauvre ça doit pas être facile de se retrouver ici tout seul..." Bref voila Le Chef bien accueilli. 
Cependant, est un noté un évènement qui conditionnera toute l'année du Chef. Lors de la remise des emplois du temps, c'est toujours à celui qui aura le meilleur. Forcément, les collègues de cuisine on voulu voir celui du Chef et on vu qu'il était prof principal (PP) d'une classe. Forcément celle dont le collègue voulait être PP... Du coup la journée à été ponctuée de petites piques parfois saillantes au sujet du jeune âge du Chef et du fait qu'il aurait soit disant "piqué" le poste de prof principal. Le Chef est très sanguin surtout quand il est stressé (A bon entendeur!). Par conséquent Le Chef est allé le voir, lui signalant qu'il  n'avait pas demandé à être PP et qu'il n'était pas là pour leur piquer du travail. Et un ange passa. Ne sachant pas quoi répondre Le Chef a ajouté qu'il ne fallait pas être effrayé par son arrivé dans le lycée, mais qui s'il était jaloux ou inquiet, c'était pas le problème du Chef. Et là... le dialogue est rompu.
L'emploi du temps : 
Comme chaque année, le moment le plus stressant est la remise de l'emploi du temps. A savoir si chacun aura les classes qu'il veut, si il a des jours de libre la semaine, si ses cours sont regroupés de manière à éviter les heures d'attentes au lycée entre deux cours... 
Cette année a connue son lot de stress jusqu'au moment fatidique de le remise du document sacré! A cet instant une lueur de soulagement apparait dans les yeux de certain, ou bien au contraire, une vague de rage sort du plus profond de l'être! Je pense que le proviseur adjoint qui est en charge des emplois du temps, redoute ce moment chaque année. 
Le Chef est un peu mitigé sur le sien. 2 jours de libre par semaine mais 22h de cours. Du coup 3 grosses journées. 
                      => Arrêtez de rire!! 8h de cours dans une journée est très éreintant. Préparer son cours, les photocopier, préparer l'intero en relation avec ce cours, donner le cours, canaliser les élèves, corriger les copies...  Croyez bien qu'il faut le faire pour comprendre, car quand on dit 22h de travail devant les élèves, on dit aussi 33h de préparation à la maison, soit 55h de travail par semaine! Ceci est valable uniquement pour les profs qui font leur cours chaque année. 
De plus, autre souci sur l'emploi du temps, Le Chef se retrouve avec 2 classes de Bac Alimentation. Le souci est que je ne suis pas formé pour enseigner une telle matière. Du coup, j'ai refusé ces heures car je ne voyais pas la sagesse d'enseigner quelque chose que je ne maîtrise pas!
La réunion des prof principaux : 
C'est d'un chiant... Tout les ans, la même chose... compléter le cahier de liaison, faire les groupes, épeler chaque nom pour savoir s'il n'y a pas de fautes... 
Cependant une information nous a été livré! Voici leurs propos :
-P(roviseur) : "Nous sommes prêt pour la Grippe A"...,...
-C(ollègues) : "Ha Oui"
-P : "Oui nous avons 50 masques"...,...
-C : "Mais nous sommes plus de 500 au lycée"
-P : "Non, c'est juste pour les profs..."
A vous de comprendre ce que vous voulez!
Et enfin la journée est finie. Le Chef rentre chez lui et pense à ce que pourra être l'année. Que du bonheur...

mardi 1 septembre 2009

L'éducation nationale... à la carte...

Depuis quelques années, une réforme planne sur l'éducation telle une épée de Damoclès.
L'action se déroule dans les lycées professionnels, qui organisent leurs formations sur 4 ans : à savoir 2 ans de BEP et 2 ans de Bac Pro. Pour des raisons qui lui sont propre l'éducation nationale a choisie de supprimer l'ensemble des BEP et de réformer à son tour, le Bac Pro.
Adieu BEP, bonjour Bac Pro 3 ans.
Il parait que le fait de condenser 4 ans d'études en 3, permettrait aux élèves de mieux s'intégrer dans la formation et d'en réaliser l'enjeu... Le Chef pensait que c'était pour gratter quelques sous... Le Chef est naïf!
Mais quelle différence pour les profs? Et bien c'est simple... des suppressions de postes et d'autant plus de TZR (titulaire en zone de remplacement), c'est à dire des profs payés à rien faire et à attendre un coup de fil pour remplacer un prof absent. C'est ce que l'on appelle la mesure de carte scolaire.
C'est pour ces raisons que Le Chef a changé d'établissement pour cette rentrée.



Aventure à suivre...

samedi 29 août 2009

Le prix à payer

Nous voilà Samedi 29Août 2009... à deux jours de la rentrée scolaire... une année de plus, un nouveau lycée, de nouveaux élèves, une nouvelle administration et organisation de travail. Mais avant d'affronter tout ça, vient de se dérouler le trajet du retour vers l'académie du Chef.
9h de route utile à ruminer l'été qui vient de s'écouler, penser aux gens que Le Chef a laissé dans le Sud, à ressasser les souvenirs de vacances, ces moments passés avec les gens qu'il aime, qui lui manque tout au long de l'année et qu'il a hâte de retrouver à chaque vacances scolaires. Tout ça pour au final, retrouver un appartement vide, poussiéreux, sentant le renfermé, ainsi qu'une ville dans laquelle il se sent triste, qui est à l'opposé de la sienne.
Le Chef n'a pas grand chose à dire à ce sujet. Il vient d'entrer dans la période tristesse et dépression qui rime avec chaque retour dans cette région et qui lui semble bien plus forte cette année. Rien de bien inquiétant, mais une période nécessaire pour qu'il puisse se remettre dans l'ambiance de sa vie dans le Nord.
Mais il semble important au Chef de rappeler qu'il aime son métier, qu'il reconnait avoir beaucoup d'avantages dans sa vie de prof, mais que le prix à payer reste lourd : tout abandonner derrière soi.

Tu me manques...

jeudi 27 août 2009

Gratin Dauphinois... For ever!

Un beau jour d'été 2009, Le Chef a reçu dans son casier une convocation, pour être jury examinateur à l'épreuve de pratique professionnelle de cuisine des examens BAC PRO, d'une durée de 5 heures. Envahi tout d'abord par la joie de faire son travail, puis soudainement trés perplexe à l'idée de faire 120Km pour examiner une dizaine d'élèves, Le Chef s'est raisonné.
Le D-Day, Le Chef trés matinal (passons...) prends sa voiture et arrive au lycée où se déroule les examens.
Lycée trés beau, implanté dans un chateau du 18e, avec des locaux professionnels d'une rare fonctionnalité et des matériels en trés bons états. Le Jury était constitué de 4 profs de cuisine de l'académie, ainsi que 4 professionnels du secteur de la restauration. L'acceuil fût trés chaleureux. Rien à en redire.
Lors du début de l'épreuve, Le Chef commenca à faire un petit tour dans la cuisine pour évaluer les candidats, noter les différentes erreurs ou bonnes actions qu'ils ont réalisés, et s'interesser à leurs techniques de préparations.
Soudain, surgit derrière les vapeurs des fourneaux, le candidat n°7... En observant son poste de travail, Le Chef s'apperçut, que ce fameux candidat, avait choisi de faire bouillir ses aubergines dans de l'eau salée et avec un couvercle. Chose à ne faire sous aucun prétexte, car l'aubergine est une éponge qui perd sa saveur et sa texture dans l'eau. Le Chef à rapidement donné conseil au candidat n°7 en toute discrétion et tout gentiment. Le candidat soulagé de voir qu'un jury pouvait être sympathique et donner des conseils même le jour d'un examen, a remercié Le Chef et lui a assuré qu'il allait rectifier sa technique.
Quelques instants plus tard (1h), l'erreur n'étant toujours pas corrigée, et les aubergines continuant à se gorger d'eau, Le Chef a répété au candidat, d'un ton légèrement plus sec, qu'il fallait absolument rectifier le tir sous peine de points en moins pour erreur sur une technique de base. Le candidat n°7 voyant l'heure tournée, répondit de façon trés évasive "oui oui je m'en occupe Chef". Autant dire va te faire voir!
Finalement arrive le moment fatidique de la fin de l'examen où les candidats commencent à sérieusement stresser et font un peu n'importe quoi. C'est le moment que Le Chef préfère car comme l'on dit dans le jargon de cuisinier, c'est le moment où l'on est dans le "jus". Le moment où l'on est débordé par le travail restant à finir et que tout cuisinier, aimant son métier, attend avec impatience. Le Chef s'approcha sur ses pattes de velours, du fameux candidat n°7 et de ses aubergines désormais désintégrées dans l'eau. Il lui fît la remarque, une dernière fois, lui disant :
"Tu vois comment réagissent les aubergines dans de l'eau. A l'avenir tu écouteras les personnes compétentes et j'espère que tu retiendras cette leçon. En attendant tu viens de perdre inutilement des points le jour de ton examen."
Etant assez fier de nature et de part la situation où Le Chef avait raison (encore une fois!^^), il n'a pas eu le temps d'observer les actes du candidat n°7, alors que celui-ci était en train de sortir un gratin Dauphinois du four disposé dans un trés beau poêlon en cuivre à une température de 250°C. Le candidat n'ayant visiblement pas trop apprécié le manque de modestie et oubliant que Le Chef était jury et son supérieur hiérarchique, a jeté "délicatement" son gratin Dauphinois à 250°C (qui avait l'air réussit), sur la belle et forte main du Chef...
La première réaction a été d'avoir mal, pour laisser ensuite place à une montée de rage vis à vis du candidat n°7. Et d'un ton trés agressif, supérieur, hotain et méchant, Le Chef pourrissa le candidat lui expliquant que les deux principales qualités d'un cuisinier était la patience et la maitrise de soi et qu'en l'occurence il n'en avait aucune des deux et que la note à son épreuve de cuisine serait de 0/20 (note éliminatoire) et que grâce à l'appui d'un courrier au rectorat de l'académie, il serait privé d'examen durant 5 ans.
Le Chef étant un sanguin de nature (je vous rapelle que la principale qualité du cuisinier est la maîtrise de soi...^^), la note de 0/20 a été maintenue, mais aucune lettre, le sanctionnant encore plus qu'il ne l'a été en ratant son BAC.
L'accident a eu lieu début Juin, on en voit encore les trâces à ce jour...

Un vrai conte de fée... ou pas!

Il était une fois, un jeune homme, que l'on nommera Le Chef, originaire du grand Sud de la France, et qui avait une passion dans la vie : la Pâtisserie. Cette passion était tellement forte qu'il a décidé d'en faire son métier. C'est donc tout naturellement qu'il a intégré un lycée hôtelier du Sud de la France à l'âge de 15 ans en vue d'être le plus grand pâtissier du Monde voire de la Galaxie. J'ai omis de préciser que Le Chef à toujours été très modeste!
Après avoir décroché son BTS art de la table et génie culinaire, il a travaillé dans de grandes maisons renommées un peu partout en France (Loire, Paris, Côte d'azur, Sud Ouest...), où il a décidé de se spécialiser dans la haute gastronomie. Il ne jura plus que par la cuisine de Luxe.
Ayant travaillé quelques temps dans la restauration, il a vite réalisé que la vie privée était quasi-inexistante mais que sa passion n'était en rien altérée. Par conséquent il a décidé de reprendre ses études pour accéder à l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) pour devenir prof de cuisine dans un lycée professionnel.
Mais pourquoi? Pourquoi vouloir devenir prof? Pour les vacances? Pour les 18h de travail par semaine? Pour le salaire? Et bien non... que d'illusions! Tout simplement Le Chef avait envie de transmettre sa passion à de jeunes gens envieux d'apprendre. Il avait envie de faire naître en eux, juste un dixième de sa passion pour l'art culinaire, de voir leurs grands yeux pleins étoiles et qu'enfin, ils puissent se dire : "J'ai trouvé ma voie dans la vie... je veux devenir cuisinier".
Après avoir brillamment obtenu son CAPLP (Certificat d'Aptitude de Professeur en Lycée Professionnel), il a vite déchanté... car quand le commun des mortels pense "Prof", on pense vacances, belle vie, farniente, fonctionnaire... mais on oublie MUTATIONS!!! Et oui... voilà que Le Chef a appris qu'il devra quitter sa région sudiste pour être muter dans une région du grand Nord... Une référence? bienvenue chez les ch'tits? ... Il a donc tout quitté, famille, amis, vie sentimentale, appartement, rythme de vie et les habitudes du quotidien dans lesquelles il se sentait si bien pour déménager et tout reprendre à zéro dans une région à environ 1000km de la sienne.
Voici les prémices de l'histoire de ce blog où je vous raconterai ma vie de Sudiste dans le Nord, et ma vie de prof avec tout les avantages et les inconvénients qu'elle peut comporter.