mardi 29 septembre 2009

Allô Docteur

Depuis la semaine dernière, Le Chef est malade... Et oui, même lui n'est pas à l'abri d'un petit microbe qui passe par là!

La fatigue, les courbatures, les maux de tête, la toux et les crises d'asthme annonçant une future bronchite asthmatique, ont eu raison du Chef : "Allô Docteur..."

Après deux heures d'attente dans une salle au couleur terne, avec une odeur de malades et de médicaments, la consultation commença.

Malgré les rares fois où l'obligation d'aller chez le médecin furent urgente (2 fois en 4 ans...), il se souvint du Chef. Comment l'oublier me direz vous!
Ce fût le début d'une interminable discussion au sujet des habitants, et de leurs progénitures, de cette "fabuleuse" région du Nord. D'insultes en critiques, cette rencontre avec un de ces nordistes totalement objectif sur sa propre région m'a conforté dans le sens où même eux, se rendent compte du manque de culture, de passion, de vie et de chaleur de cette partie de la France justement méconnue!

Au delà de tous ces bons moment (^^), il m'annonça que c'était une vilaine grippe. Une grippe basique, pas celle qui inquiète tout le monde. Cependant les conséquences d'une telle maladie en des moments épidémiques si grave, les médecins ont eu pour consigne de mettre en arrêt maladie les enseignants présentant des symptômes grippaux pour éviter toute contamination des élèves.

Le Chef profite donc de cette semaine pour se reposer, se remettre et reprendre du poil de la bête!

Etre ou ne pas être?


La laïcité désigne, au sens actuel, la séparation du civil et du religieux. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application. Au sens contemporain, elle est le principe d'unité qui rassemble les hommes d'opinions, religions ou de convictions diverses en une même communauté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFcit%C3%A9
Voile, kippa, croix... La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité à l'école interdit aux élèves certaines tenues et signes d'appartenance religieuse.

La loi sur la laïcité à l'école interdit les signes et des tenues dont le port conduit à faire immédiatement reconnaître une appartenance religieuse. C'est le cas, par exemple, du voile islamique, de la kippa ou d'une croix de dimensions manifestement excessives. La loi n'interdit pas les signes religieux discrets, comme une petite croix présentée comme un bijou. Les accessoires et les tenues qui sont portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse (bandana, casquette…) sont également autorisés, à moins que le règlement intérieur de l'école, du collège ou du lycée ne les interdise.
La loi s'applique aux élèves de l'enseignement public scolarisés dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Dans les lycées, elle s'adresse à l'ensemble des élèves, y compris ceux qui étudient dans les filières post-baccalauréat : classes préparatoires aux grandes écoles ; sections de techniciens supérieurs (formation de deux ans, sanctionnée par le brevet de technicien supérieur). En revanche, les candidats qui viennent passer les épreuves d'un examen ou d'un concours dans les locaux des établissements scolaires publics ne sont pas concernés par cette loi.
Lorsqu'un élève se présente avec un signe ou une tenue interdit, le chef d'établissement doit engager immédiatement le dialogue avec lui. Il demandera notamment aux enseignants qui le connaissent de contribuer à résoudre ce problème. Le dialogue doit permettre d'expliquer à l'élève et à ses parents que le respect de la loi n'est pas un renoncement à leurs convictions. Si la discussion n'aboutit pas favorablement, le chef d'établissement saisira le conseil de discipline. Celui-ci sanctionnera l'élève. S'il prononce une décision d'exclusion, l'élève et ses parents rencontreront l'inspecteur d'académie pour examiner les conditions dans lesquelles peut se poursuivre sa scolarité.
La loi ne se borne pas à traiter la question des signes d'appartenance religieuse. Elle rappelle également l'ensemble des règles qui garantissent le respect du principe de laïcité dans les établissements publics. Ainsi, les élèves ne peuvent pas contester le droit d'un professeur d'enseigner certaines matières parce que c'est un homme ou une femme. Ils ne peuvent non plus s'opposer à ce qu'un enseignant n'appartenant pas à leur confession présente tel ou tel fait historique ou religieux. Enfin, ils doivent assister à l'ensemble des cours inscrits à leur emploi du temps, sans avoir la possibilité de refuser les matières (éducation physique et sportive, sciences de la vie et de la Terre) qui leur paraîtraient contraires à leurs convictions.
http://www.dossierfamilial.com/famille/scolarite/laicite-a-l-ecole-les-regles,1193




Une question récurrente est propre au milieu de l'éducation depuis bien longtemps : celle de la laïcité dans les établissements scolaires.
Les quelques informations précédentes résument la définition du terme "Laïcité" et la loi du 15 Mars 2004 portant sur les signes religieux à l'école.
Cependant, une faille existe entre le terme laïcité et la présente loi. Que faire des autres soucis quotidiens qui rentrent dans le cadre de la laïcité mais qui ne sont pas évoqués dans la loi?

Il est important de savoir, avant de rentrer dans le vif du sujet, que le premier cours de l'année scolaire porte sur le savoir vivre, le savoir être et l'esprit d'équipe. Par conséquent, la première mission que Le Chef s'est fixée est d'obtenir une classe unie au sens professionnel du terme.
La semaine dernière, Le Chef a discuté avec une de ses élèves qu'il ne trouve pas intégrée au reste de la classe. Lors d'un cours, Le Chef a constaté qu'elle a été la cible de plusieurs agressions verbales de la part de ses camarades qu'il n'a pas pu entendre. Après identification des élèves en question et avant de procéder à des sanctions, il était nécessaire d'avoir une discussion avec la jeune fille pour obtenir sa version de l'histoire. Le but de cet entretien était d'identifier le problème de cette mauvaise intégration, de trouver des solutions et de les appliquer.
Lors de cette discussion, elle a révélée son homosexualité. Il se trouve que cette jeune fille arborait une tenue plus que masculine avant que Le Chef n'impose sa loi! : jeans, Tee Shirt, baskets, cheveux très courts, piercing à l'arcade... L'opinion du Chef face à ce nouvel élément reste inchangé, ainsi que le traitement qui lui sera accordé. Cependant Le Chef a été très troublé en apprenant ce qui se passait dans sa classe.
Cela fait la seconde année qu'elle subit des remarques et des insultes au sujet de son homosexualité : "sale gouine", "Ne me touche pas, je veux pas être contaminé", sans citer les critiques les plus virulentes...
Les questions qui se posent sont les suivantes : Ces insultes rentrent elles dans le cadre de la loi dites de Laïcité? doit on remonter ce genre d'information pour obtenir des sanctions, sans dévoiler au grand jour le choix de vie privée de cette jeune? Avons nous le droit de sanctionner l'homophobie dans les lycées? Quelles sont les procédures à suivre?
Plus personnellement, Le Chef se demande comment cette adolescente va pouvoir réussir à s'intégrer dans une classe d'homophobe sans qu'elle ne renie son identité et ses choix? Comment peut elle accepter son statut si les autres ne sont pas à ses côtés pour l'aider et lui faire comprendre qu'elle est comme les autres?

Les jeunes sont bien difficiles entre eux, et bien souvent, malheureusement, à l'image de leurs parents. L'envie de changer la mentalité de la jeunesse est une des volontés du Chef mais elle reste totalement utopique. 

mardi 15 septembre 2009

Répondeur téléphonique d'un collège!

http://www.youtube.com/watch?v=SYHSRzKdg4U

Idée de répondeur téléphonique à mettre en place dans un établissement scolaire.

lundi 14 septembre 2009

Pédagogie de la terreur!

Ce jour est marqué par la mise en application de la tenue imposée aux élèves par Le Chef. 
Début de journée, 8h05 : 
-"Bonjour Chef"
-"Bonjour à tous", répondit Le Chef, le regard braqué sur leurs tenues. "Toi, toi, toi, toi, toi et toi... Bureau des CPE! Tenues non conformes. Bonne journée."
Et voila! C'était arrivé. Ils n'avaient pas pris Le Chef au sérieux, et bien VLAM! Assumez les jeunes. 
...
Plus tard dans la journée, le grand moment du prof principal, à savoir, l'élection des délégués. 
Le Chef lit une fiche de poste des délégués indiquant toutes les tâches et obligations qui dépendent de ce poste. Il précise aussi qu'ils ont le droit de voter pour un élève qui ne s'était pas présenté et que si celui -ci était élu, il serait en droit d'accepter ou de refuser la fonction. L'élection se passe dans un débat politico-éducatif plutôt calme. L'heure du dépouillement arrive, ce qui nous conduit tous à la connaissance des résultats. Les deux délégués sont élus par majorité absolue. Cependant, un élève qui n'était pas candidat, a eu un nombre de voie suffisant pour lui permettre d'accéder au rang de suppléant.
Et là, c'est le drame : 
-"Ouai Chef, pourquoi il est suppléant? il est con, il est facho, il sait pas parler. Il est même pas capable de se présenter devant une personne, alors nous défendre et être délégué, vous imaginez même pas! Vas y, trop relou c'te truc."
C'est dur d'accepter que ces jeunes se permettent de rabaisser publiquement un élève qu'ils ont élu, le traiter de tous les noms d'oiseaux exotiques et tout ça en sa présence. 
Une montée de sang est arrivée dans le cerveau du Chef. Les élèves voyant ce qui se passait de l'autre côté du bureau, se calment, mais c'est trop... ça doit sortir : 
-"Mais pour qui vous prenez vous pour parler ainsi d'une personne qui est juste à côté de vous sans le regarder dans les yeux? Où avez vous reçu votre éducation pour faire preuve d'un comportement aussi misérable. Les idiots dans ce cas là, c'est précisément VOUS, vous qui êtes assez stupides pour voter pour lui alors que vous ne souhaitiez visiblement pas le voir élu! Encore un mot plus haut que l'autre et je vous colle tous 10 heures par mois jusqu'à la fin de l'année, pour copier des lignes sur le respect et le savoir être."
Un ange passe...
Les élèves, peu fier de leurs attitudes, se sont présentés en face du Chef à la fin de l'heure pour présenter leurs excuses, ce à quoi il répondit que ce n'était pas à lui de les accepter, mais à leur camarade. 
La morale de ce récit, est qu'il est bon de se sentir craint et respecté face à des jeunes écervelés et en manque d'identité. Le comportement du Chef parfois trop proche ou trop amical de ses anciens élèves, est bien loin. Et c'est tant mieux! 
Ce que Le Chef aime dans ce métier, c'est que l'on en apprend tout les jours, sur la politique, l'éducation, la pédagogie, et surtout, sur le comportement humain.

vendredi 11 septembre 2009

Tenue correcte exigée



Depuis le début de l'année, Le Chef a constaté une déchéance vestimentaire au sein de ses élèves. Il comprend que ces jeunes sont en manque d'identité et se cherche au travers de leur style. Le souci est que le métier qui les attend feront d'eux des stéréotypes du gendre parfait : propre, bien vêtu et soigné. Le Chef a donc décidé d'imposer un dress-code pour les formater dès la racine!
Après de longues recherches, il apparait que la tenue vestimentaire à l'école fait partie des débats importants de l'éducation.
L'opinion du Chef est plutôt partagé.
Le Chef gentil et compréhensif pense que ces jeunes sont dans la période où ils construisent leur identité et que leur tenue reflète les différentes périodes de leur adolescence : les "joggers", les gothiques, les filles qui s'assument! entres autres... Le fait d'imposer une tenue à l'école contribue à brider leur épanouissement.
Le Chef rigoureux et sévère pense qu'ils sont là pour préparer un métier où la présentation est essentielle.  Le prof qui se trouve devant des jeunes affublés d'une tenue d'un goût douteux, est souvent très perplexe à l'idée de les envoyer dans un métier qui leur demande goût, rigueur et sérieux.
Pour répondre à cette question purement pédagogique, quelques recherches ont été nécessaires.
Aux termes de l'article L. 511-1 du code de l'éducation, « les obligations des élèves consistent dans l'accomplissement des tâches inhérentes à leurs études. Elles incluent l'assiduité et le respect des règles de fonctionnement et de la vie collective des établissements ». Ainsi, si les élèves disposent, au sein de l'institution scolaire, d'un certain nombre de libertés (liberté d'information et liberté d'expression), l'exercice de ces libertés ne peut toutefois pas « porter atteinte aux activités d'enseignement » (article L. 511-2 du même code). Respecter le bon déroulement des enseignements, constitue donc une obligation de la part des élèves.
La discipline scolaire impose aux élèves des établissements d'adopter une attitude générale, tant physique que morale, et qui ne perturbe pas le bon déroulement des cours. Le comportement de l'élève se doit d'être en conformité avec ce qui va lui être demandé pendant le cours, y compris sur le plan vestimentaire. Il doit avoir un habillement qui lui permette la pratique de la discipline enseignée. Ainsi, en cours d'éducation physique, l'élève a l'obligation de revêtir une tenue de sport, l'apprentissage de la physique-chimie nécessite le port d'une blouse, et les travaux pratiques de cuisine imposent une tenue de cuisinier... Il s'agit, en premier lieu, d'une question de sécurité pour l'élève, mais pas uniquement. La tenue vestimentaire fait partie intégrante des outils dont il doit se munir pour suivre correctement ses cours, au même titre qu'un cahier, un livre de cours ou une fourniture spéciale, exigé par une matière ou un enseignement.
Le Chef a tranché. Il demande donc une tenue correcte dans l'ensemble des cours.
Voici la missive transmise à l'équipe pédagogique de la classe du Chef :
..."
Chers collègues,
Après le BEP, la plupart des élèves seront sur le marché du travail de la restauration.
Comme vous le savez surement, ce secteur professionnel, comme beaucoup d'ailleurs, est un domaine basé sur le comportement et la tenue qui se doit d'être exemplaire ( hygiène corporelle et tenue vestimentaire irréprochables ). Une bonne présentation est, je pense, à la base de notre métier.
Etant données vos exigences envers la classe et ce que j'ai pû observer, j'ai donc décidé d'imposer une tenue vestimentaire (conforme aux exigences du métier)  pour se présenter dans l'ensemble des cours et ce, pour plusieurs raisons :
Au niveau du lycée et du statut de l'élève :
Le premier devoir de l'élève, c'est celui d'apprendre. Pour lui, suivre une discipline, c'est bien entendu recevoir un enseignement, étudier une matière, découvrir une branche professionnelle. Mais c'est aussi, de façon indissociable, montrer son aptitude à suivre un ensemble de règles, de lois, d'obligations qui lui sont fixées par cette discipline ou cet enseignement.
de plus, le lycée n'est ni le lieu ni l'endroit pour exprimer ses idées politiques, religieuses ou représenter un certain milieu social au travers de ses vêtements (marques racistes ou façon de porter ses habits ) . Ne perdons pas de vue la notion de laïcité et d'égalité à l'école.
Au niveau du marché du travail :
Comme précédemment dit, la restauration est un métier de présentation. Le prétendant à un poste dans une entreprise se doit d'être présentable et en conformité avec le comportement professionnel intrinsèque au secteur qu'il a choisi.
Au début de la section VI du chapitre II du titre II du livre Ier du code du travail, se trouve l'article L.120-2, où il est inséré une sous-section 1 A intitulée : Neutralité vestimentaire des salariés.
Sous couvert de Monsieur le proviseur adjoint et des CPE, je vous demande de ne pas accepter un élève qui ne correspond pas aux critères définis ci dessous:
*Pantalon droit ou jeans simple de couleur foncée (sans trou, ni clou, ni fermeture,à hauteur de taille, tenu par une ceinture).
*Chemise rentrée dans le pantalon, ou polo simple sans aucun signe distinctif (pas de motif).
*Chaussure de ville. Baskets non acceptées.
*Manteau ou veste les plus simples possibles, sans fourrure ou autre signe distinctif.
L'élève se présentant en cours avec une tenue non conforme ne sera pas accepté et recevra une colle de 2h.
A cet effet, un mot a déjà été écrit dans le carnet de liaison, à l'attention des parents, qui ont signé un engagement pour faire respecter cette tenue.
La majeure partie d'entre eux ont , par ailleurs, commencé à se plier à ces règles car ils en comprennent l'intérêt.
Je vous demande donc votre aimable collaboration pour inculquer à nos élèves ces notions vestimentaires; il est dans notre intérêt à tous d'être cohérents et unis dans cette démarche.
Je suis à votre écoute pour d'éventuelles questions.
Bien aimablement.

"...
La tenue reflète souvent le comportement! Affaire à suivre...

jeudi 10 septembre 2009

Analyse...

Réveil difficile. Manque d'une présence chère. Douche froide. Café corsé. 
Mais aujourd'hui Le Chef a donné le premier TP à ses élèves. L'heure était de toute première importance puisque, ne les connaissant pas, il avait besoin de ce premier cours pour se faire une idée sur le profil professionnel des ses jeunes. 
Le bilan n'est pas bien folichon... Beaucoup de traineurs de pattes et autres ventilateurs (ceux qui brassent du vent!) qui ne donne pas forcément envie d'apporter des savoirs dans sa petite sacoche. Cependant quelques élèves motivés et respectueux sont là, bien présent et bien volontaire. Il ne faut donc pas baisser les bras, bien au contraire, motiver les plus récalcitrants et leur donner envie de réussir. Tel est le défi du Chef. 
Mis à part cela, peu de potins, une journée de travail comme il y en a eu et en aura d'autres!
En rentrant, Le Chef a reçu un coup de fil du secrétaire de son ancien lycée pour rendre les clés et autres badges d'accès au lycée... Preuve que le départ en Juin dernier a été des plus attendu! Je rappelle qu'étant en carte scolaire, donc en suppression de poste l'année dernière, la motivation pour rester ici n'était pas bien grande. Ceux à quoi s'ajoute une merveilleuse anecdote personnelle et une vision des vacances plutôt alléchante... Par conséquent, petit crochet par la maison, récupérer tout ce qu'il fallait, puis petite escapade dans l'ancien lycée. 
En arrivant, Le Chef a ressenti une sensation bizarre mais familière. Après analyse, il s'est aperçu que c'était comme une habitude qui lui manquait. Quelque chose qui lui procurait du plaisir. Le Chef se rend compte que son ancien lycée lui manque beaucoup plus qu'il ne le pensait. 
Le plaisir de revoir les collègues, d'avoir un récit des potins, de voir que finalement c'était toujours le Vietnam et Hiroshima réunis, mais que l'ambiance entre collègues de travail (ceux pour qui Le Chef porte une affection particulière), était toujours excellente. Le plaisir a été de courte durée (1h30 environ) puisque chacun devait aller en cours.
Cela a permis au Chef de comprendre qu'il avait réussi à s'intégrer dans une équipe, malgré toutes les pensées négatives qu'il avait et qu'il a toujours sur cette région, et qu'il n'a qu'une envie, c'est d'y retourner avant d'être rapatrié vers le Sud. Le Chef à également compris qu'il n'est par forcément heureux de sa nouvelle affectation, mais que dans sa chute il a tendance à entraîner les autres avec lui, et a leurspourrir la vie. Une exigence qu'il demande envers une personne en particulier en vue d'être rassuré, mais aussi par manque et par sentiment. Le fait d'être loin de l'être aimé n'est pas toujours facile à gérer mais ce n'est pas en faisant ses petites crises que les choses s'amélioreront.
Le Chef se doit de s'adapter, 
Le Chef peut s'adapter, 
Le Chef veut s'adapter.

lundi 7 septembre 2009

Et MERDE!

Le Chef vient de rentrer du travail après une journée de 9h de cours... La fatigue prend le pas sur tout les autres sentiments, bien que quelque chose s'éveille tout au fond.
Malgré l'état d'esprit plus très orienté, Le Chef tient à pousser un coup de gueule! Toi! Toi qui est jeune prof, qui a dû partir au loin pour enseigner. Toi qui te sens seul. Toi qui te sens délaissé. Toi qui te morfonds dans les profondeurs de la dépression... Ce billet est pour toi.
Le Chef sais ce que tu ressens, contrairement à ton entourage qui ne comprend pas ce que tu vis. On ne peut pas leur reprocher... Seul nous, jeunes profs, savons ce qu'il est possible de ressentir au quotidien.
Les gens ne comprennent pas que tu as mis ta vie en suspens, jusqu'au jour où tu reviendras à tes origines, avec tes habitudes, ton quotidien, tes amis, ta famille... Que tu as besoin d'eux, plus que d'habitude car tu as l'impression d'être délaissé et mis à l'écart de leur vie. Que la vie que tu mènes dans ta région professionnelle, ne t'apporte ni bonheur, ni joie, ni même une once de contentement. Que tu dois vivre ça tout seul. Le Chef reconnait que les chances de tomber en dépression sont grandes. Et qu'une seule chose peut te sauver : c'est la présence, même virtuelle, des gens que tu aimes.
Vue de l'extérieur, on nous prends souvent pour des êtres fragiles, qui n'ont aucune envie de s'adapter ou de s'en sortir, que nous ne sommes pas prêt à mettre du notre pour arranger la situation. Mais c'est trop fort. C'est trop lourd à gérer. On ne peut pas.
Alors, on maudit les gens qui ne nous porte pas l'attention que l'on attend, tout en les aimant. On préfère parfois s'isoler pour avoir des pensées négatives et parfois même l'envie de tout plaquer pour avoir une vie normale et ne pas être pris entre sa passion pour les métiers de l'enseignement et notre vie.
Le Chef, ce soir, en rentrant du travail, s'est surprit à des pensées plutôt macabres. Et si le Chef avait un accident? si il était malade? Si il allait tellement mal qu'il serait impossible de faire le moindre signe de vie et dire "houhou je vais vraiment pas bien!"... Que se passerait-il? Finirait il bouffer par des bergers allemands sur un trottoir d'une ville pourrie du Nord?? Seul et en décomposition sans que personne ne s'en souci?
Alors toi, toi qui te sens seul, toi qui te sens délaissé, toi qui te morfonds, je suis avec toi et je te soutient.
Car personne ne peut comprendre...
Car personne ne veut comprendre.

mercredi 2 septembre 2009

Acte 2 : La rentrée des élèves

Etant prof principal cette année, ce matin Le Chef a accueilli ses élèves de 10h à 12h et avoue avoir eu un peu peur de la rencontre. 
Le Chef est allé au point de ralliement de sa classe dans le hall du lycée. Après en avoir difficilement trouvé 7 ou 8, nous voila en partance vers la salle de cours. Après avoir traversé la moitié du lycée (Le Chef a failli s'arrêter ramasser une branche pour faire canne de randonnée...), Le Chef a trouvé tout le reste de ses élèves devant sa classe. 
En slalomant entre des élèves d'autre collègues, Le chef a remarqué de nombreux regards braqués sur lui. Des regards sans méchanceté, mais remplis de curiosité : "Qui c'est lui?", "Il est Prof?", "C'est le nouveau?" Finalement une élève s'est approché de lui, lui demandant s'il était leur prof de cuisine, ce à quoi, il a répondu "oui". L'élève est partie en courant rejoindre ses copines pour leur dire "c'est lui!! c'est lui!! je te l'avais dis", "Wahoooo c'est bien d'avoir un prof jeune"! Plutôt mignon. 
L'effet c'est peu à peu propagé dans la classe jusqu'à obtenir un vacarme infernal que le Chef a stoppé d'un coup de livre sur le bureau! Ça pose l'ambiance. 
Le chef a fait son travail de Prof principal, puis a révélé aux élèves sa façon de travailler et tout ce qu'il n'aimait pas, notamment le bruit inutile. L'heure suivante c'est passée dans un calme plus ou moins prononcé, mais surmontable. Enfin pour finir la matinée, il s'est présenté aux élèves en leur racontant son parcours d'élève et de cuisinier. Le Chef aime raconter son parcours, car c'est une façon de montrer aux élèves ce qu'ils ont la possibilité de faire ou de trouver en lui un modèle de vie professionnelle à poursuivre. C'est également une façon de dire que le Chef à un certain savoir qu'il est prêt à transmettre et à expliquer, à conditions de travailler sérieusement. 
L'année a débuté : Prêt..., Feu, ... Partez!

Acte 1 : Pré-rentrée 2009

Comme dit précédemment, Le Chef est en mesure de carte scolaire mais ne reste pas chez lui à fonctionnariser devant la télé en attendant sa paye (Le Chef rit du statut de TZR mais certains ne choisissent pas cette situation, pas forcément très marrante!). Du coup il a accepté un poste dans un lycée à 1h de la maison.
Hier lors de la pré-rentrée, en arrivant au lycée, Le Chef était un peu stressé et sur les nerfs. La peur de l'inconnu, l'angoisse du statut de nouveau prof, de la situation de part la carte scolaire... 
Son courage entre ses deux mains, il est entré dans le lycée après 4 ou 5 clopes(...) et a été accueilli par l'ensemble des collègues lors de différentes réunions.
La rencontre : 
L'accueil a été très chaleureux par de nombreux nouveaux collègues. La jeunesse attiré par la jeunesse. Le Chef a sympathisé notamment avec son binôme (le prof de service qui travaille avec une moitié de la classe en salle, quand Le Chef est en TP avec l'autre moitié, en cuisine). 
Un autre genre de collègue l'a aussi très bien accueilli, à savoir les profs de 35-40ans. Voyant arrivé Le Chef dans son costume noir, bien coiffé et bien rasé, un troupeau de pré-ménopausée (humour noir mesdames!) s'est jeté sur Le Chef, lui posant plein de questions : "d'où viens tu avec ce bel accent? Tu es marié? Tu as des enfants? Oh mon pauvre ça doit pas être facile de se retrouver ici tout seul..." Bref voila Le Chef bien accueilli. 
Cependant, est un noté un évènement qui conditionnera toute l'année du Chef. Lors de la remise des emplois du temps, c'est toujours à celui qui aura le meilleur. Forcément, les collègues de cuisine on voulu voir celui du Chef et on vu qu'il était prof principal (PP) d'une classe. Forcément celle dont le collègue voulait être PP... Du coup la journée à été ponctuée de petites piques parfois saillantes au sujet du jeune âge du Chef et du fait qu'il aurait soit disant "piqué" le poste de prof principal. Le Chef est très sanguin surtout quand il est stressé (A bon entendeur!). Par conséquent Le Chef est allé le voir, lui signalant qu'il  n'avait pas demandé à être PP et qu'il n'était pas là pour leur piquer du travail. Et un ange passa. Ne sachant pas quoi répondre Le Chef a ajouté qu'il ne fallait pas être effrayé par son arrivé dans le lycée, mais qui s'il était jaloux ou inquiet, c'était pas le problème du Chef. Et là... le dialogue est rompu.
L'emploi du temps : 
Comme chaque année, le moment le plus stressant est la remise de l'emploi du temps. A savoir si chacun aura les classes qu'il veut, si il a des jours de libre la semaine, si ses cours sont regroupés de manière à éviter les heures d'attentes au lycée entre deux cours... 
Cette année a connue son lot de stress jusqu'au moment fatidique de le remise du document sacré! A cet instant une lueur de soulagement apparait dans les yeux de certain, ou bien au contraire, une vague de rage sort du plus profond de l'être! Je pense que le proviseur adjoint qui est en charge des emplois du temps, redoute ce moment chaque année. 
Le Chef est un peu mitigé sur le sien. 2 jours de libre par semaine mais 22h de cours. Du coup 3 grosses journées. 
                      => Arrêtez de rire!! 8h de cours dans une journée est très éreintant. Préparer son cours, les photocopier, préparer l'intero en relation avec ce cours, donner le cours, canaliser les élèves, corriger les copies...  Croyez bien qu'il faut le faire pour comprendre, car quand on dit 22h de travail devant les élèves, on dit aussi 33h de préparation à la maison, soit 55h de travail par semaine! Ceci est valable uniquement pour les profs qui font leur cours chaque année. 
De plus, autre souci sur l'emploi du temps, Le Chef se retrouve avec 2 classes de Bac Alimentation. Le souci est que je ne suis pas formé pour enseigner une telle matière. Du coup, j'ai refusé ces heures car je ne voyais pas la sagesse d'enseigner quelque chose que je ne maîtrise pas!
La réunion des prof principaux : 
C'est d'un chiant... Tout les ans, la même chose... compléter le cahier de liaison, faire les groupes, épeler chaque nom pour savoir s'il n'y a pas de fautes... 
Cependant une information nous a été livré! Voici leurs propos :
-P(roviseur) : "Nous sommes prêt pour la Grippe A"...,...
-C(ollègues) : "Ha Oui"
-P : "Oui nous avons 50 masques"...,...
-C : "Mais nous sommes plus de 500 au lycée"
-P : "Non, c'est juste pour les profs..."
A vous de comprendre ce que vous voulez!
Et enfin la journée est finie. Le Chef rentre chez lui et pense à ce que pourra être l'année. Que du bonheur...

mardi 1 septembre 2009

L'éducation nationale... à la carte...

Depuis quelques années, une réforme planne sur l'éducation telle une épée de Damoclès.
L'action se déroule dans les lycées professionnels, qui organisent leurs formations sur 4 ans : à savoir 2 ans de BEP et 2 ans de Bac Pro. Pour des raisons qui lui sont propre l'éducation nationale a choisie de supprimer l'ensemble des BEP et de réformer à son tour, le Bac Pro.
Adieu BEP, bonjour Bac Pro 3 ans.
Il parait que le fait de condenser 4 ans d'études en 3, permettrait aux élèves de mieux s'intégrer dans la formation et d'en réaliser l'enjeu... Le Chef pensait que c'était pour gratter quelques sous... Le Chef est naïf!
Mais quelle différence pour les profs? Et bien c'est simple... des suppressions de postes et d'autant plus de TZR (titulaire en zone de remplacement), c'est à dire des profs payés à rien faire et à attendre un coup de fil pour remplacer un prof absent. C'est ce que l'on appelle la mesure de carte scolaire.
C'est pour ces raisons que Le Chef a changé d'établissement pour cette rentrée.



Aventure à suivre...