mardi 29 septembre 2009

Etre ou ne pas être?


La laïcité désigne, au sens actuel, la séparation du civil et du religieux. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application. Au sens contemporain, elle est le principe d'unité qui rassemble les hommes d'opinions, religions ou de convictions diverses en une même communauté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFcit%C3%A9
Voile, kippa, croix... La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité à l'école interdit aux élèves certaines tenues et signes d'appartenance religieuse.

La loi sur la laïcité à l'école interdit les signes et des tenues dont le port conduit à faire immédiatement reconnaître une appartenance religieuse. C'est le cas, par exemple, du voile islamique, de la kippa ou d'une croix de dimensions manifestement excessives. La loi n'interdit pas les signes religieux discrets, comme une petite croix présentée comme un bijou. Les accessoires et les tenues qui sont portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse (bandana, casquette…) sont également autorisés, à moins que le règlement intérieur de l'école, du collège ou du lycée ne les interdise.
La loi s'applique aux élèves de l'enseignement public scolarisés dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Dans les lycées, elle s'adresse à l'ensemble des élèves, y compris ceux qui étudient dans les filières post-baccalauréat : classes préparatoires aux grandes écoles ; sections de techniciens supérieurs (formation de deux ans, sanctionnée par le brevet de technicien supérieur). En revanche, les candidats qui viennent passer les épreuves d'un examen ou d'un concours dans les locaux des établissements scolaires publics ne sont pas concernés par cette loi.
Lorsqu'un élève se présente avec un signe ou une tenue interdit, le chef d'établissement doit engager immédiatement le dialogue avec lui. Il demandera notamment aux enseignants qui le connaissent de contribuer à résoudre ce problème. Le dialogue doit permettre d'expliquer à l'élève et à ses parents que le respect de la loi n'est pas un renoncement à leurs convictions. Si la discussion n'aboutit pas favorablement, le chef d'établissement saisira le conseil de discipline. Celui-ci sanctionnera l'élève. S'il prononce une décision d'exclusion, l'élève et ses parents rencontreront l'inspecteur d'académie pour examiner les conditions dans lesquelles peut se poursuivre sa scolarité.
La loi ne se borne pas à traiter la question des signes d'appartenance religieuse. Elle rappelle également l'ensemble des règles qui garantissent le respect du principe de laïcité dans les établissements publics. Ainsi, les élèves ne peuvent pas contester le droit d'un professeur d'enseigner certaines matières parce que c'est un homme ou une femme. Ils ne peuvent non plus s'opposer à ce qu'un enseignant n'appartenant pas à leur confession présente tel ou tel fait historique ou religieux. Enfin, ils doivent assister à l'ensemble des cours inscrits à leur emploi du temps, sans avoir la possibilité de refuser les matières (éducation physique et sportive, sciences de la vie et de la Terre) qui leur paraîtraient contraires à leurs convictions.
http://www.dossierfamilial.com/famille/scolarite/laicite-a-l-ecole-les-regles,1193




Une question récurrente est propre au milieu de l'éducation depuis bien longtemps : celle de la laïcité dans les établissements scolaires.
Les quelques informations précédentes résument la définition du terme "Laïcité" et la loi du 15 Mars 2004 portant sur les signes religieux à l'école.
Cependant, une faille existe entre le terme laïcité et la présente loi. Que faire des autres soucis quotidiens qui rentrent dans le cadre de la laïcité mais qui ne sont pas évoqués dans la loi?

Il est important de savoir, avant de rentrer dans le vif du sujet, que le premier cours de l'année scolaire porte sur le savoir vivre, le savoir être et l'esprit d'équipe. Par conséquent, la première mission que Le Chef s'est fixée est d'obtenir une classe unie au sens professionnel du terme.
La semaine dernière, Le Chef a discuté avec une de ses élèves qu'il ne trouve pas intégrée au reste de la classe. Lors d'un cours, Le Chef a constaté qu'elle a été la cible de plusieurs agressions verbales de la part de ses camarades qu'il n'a pas pu entendre. Après identification des élèves en question et avant de procéder à des sanctions, il était nécessaire d'avoir une discussion avec la jeune fille pour obtenir sa version de l'histoire. Le but de cet entretien était d'identifier le problème de cette mauvaise intégration, de trouver des solutions et de les appliquer.
Lors de cette discussion, elle a révélée son homosexualité. Il se trouve que cette jeune fille arborait une tenue plus que masculine avant que Le Chef n'impose sa loi! : jeans, Tee Shirt, baskets, cheveux très courts, piercing à l'arcade... L'opinion du Chef face à ce nouvel élément reste inchangé, ainsi que le traitement qui lui sera accordé. Cependant Le Chef a été très troublé en apprenant ce qui se passait dans sa classe.
Cela fait la seconde année qu'elle subit des remarques et des insultes au sujet de son homosexualité : "sale gouine", "Ne me touche pas, je veux pas être contaminé", sans citer les critiques les plus virulentes...
Les questions qui se posent sont les suivantes : Ces insultes rentrent elles dans le cadre de la loi dites de Laïcité? doit on remonter ce genre d'information pour obtenir des sanctions, sans dévoiler au grand jour le choix de vie privée de cette jeune? Avons nous le droit de sanctionner l'homophobie dans les lycées? Quelles sont les procédures à suivre?
Plus personnellement, Le Chef se demande comment cette adolescente va pouvoir réussir à s'intégrer dans une classe d'homophobe sans qu'elle ne renie son identité et ses choix? Comment peut elle accepter son statut si les autres ne sont pas à ses côtés pour l'aider et lui faire comprendre qu'elle est comme les autres?

Les jeunes sont bien difficiles entre eux, et bien souvent, malheureusement, à l'image de leurs parents. L'envie de changer la mentalité de la jeunesse est une des volontés du Chef mais elle reste totalement utopique. 

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